Cliquez ici Le fond de l'air était frais mais demeurait pour le moins très agréable, la légère brise matinale venait caresser le visage des Hommes, un visage humide par un travail de dur labeur et ce n'était pas les quelques faibles rayons de soleil qui venaient pourfendre les épais nuages blancs qui réchauffaient le coeur des Hommes, un coeur emplit de joie et bonheur.
Mon regard se dirigeait vers l'horizon, au loin, il y avait des champs verdâtres à perte de vue, et de braves fermiers qui y travaillaient tels des fourmis se ruant à la tâche pour se rendre utiles à leur société.
Je ne pouvait que m'émerveiller davnt un tel spectacle et tant de beauté : un ciel bleu au loin avec un soleil aux couleurs chaudes et agréables qui était sur le point de transpercer de ses puissants rayons les nuages. Je courais droit devant, je courais vers l'inconnu, à mes côtés il y avait ses champs splendides, fruit du travail de ses braves gens qui cultivaient la terre pour subsister à leur besoin, des champs pour vivre et avoir de quoi manger.
Plus loin, après avoir couru je ne sais où, j'étais épuisé mais heureux, heureux je ne sais pas pourquoi, pourquoi toujours vouloir expliquer le bonheur, pourquoi vouloir comprendre des choses ou il n'y a rien à comprendre.
Je pris une grande inspiration, si forte et si puissante que mes narines allaient exploser, mais cette douce odeur m'ennivra tel le plus délicat parfum, un divin nectar, mélange de toutes les plus douces et les plus agréables odeurs. Je me sentais heureux et plein de joie, comme si à cet instant précis rien ne pouvait arriver et ne pouvait me mettre en colère, cet endroit était un peu comme mon jardin d'Eden à moi, rien qu'à moi.
Alors que je me couchais dans l'herbe, le soleil m'éclairant de tous ses rayons, je fermais les yeux, n'écoutant que les bruits qui m'entouraient, le cri des oiseaux, le bruit d'un petit lapin qui s'approchait tout doucement de moi, l'odeur de l'herbe verte de la plaine, l'odeur alléchante des milles et un fruits qui poussaient silencieusement sur ces arbres non loin de là.
J'ai rouvert les yeux, pour voir et admirer le vol somptueux d'un aigle au dessus des champs, le vol d'oiseaux divers et variés qui se rendaient d'arbres en arbres pour picorer dans des fruits juteux et sucrés, le doux parfait d'un fin de printemps.
Je fermais les yeux, respira une dernière fois, comme pour m'ôter tout doute de mon esprit, ma cage thoracique gonfla sous la pression de l'air inspiré, un air frais et pur.
Puis, petit à petit, je fermai mes yeux, le soleil disparu, les oiseaux aussi, jusqu'à l'obscurité totale ... puis les sons environnants se firent de plus en plus lointain, jusqu'à une disparition totale, l'absence de son et d'image, comme si j'étais dès à présent à la fois sourd et aveugle, quel bien triste supplice.
Je voulais revoir ce paradis, le sentir une dernière fois, le toucher !
Je ne voyais que du noir, puis un un bruit sourd se fit entendre, un bruit de frottement de taule, un bruit, un grincement horrible qui me fit éloigner de mon paradis.
J'ai ouvert doucement les yeux, de la lumière, mais pas celle que j'espèrais, elle provenait d'un néon accroché au plafond, l'odeur était celle d'un batiment qui n'avait pas été aéré depuis bien longtemps, et le bruit des oiseaux avait été remplacé par le cri emplit de tristesse d'un moteur.
Assis sur ma chaise, je fixais l'horizon, au loin il y avait des étoiles à perte de vue, prisonnière d'un ciel noir et immense, un inconnu différent de celui de mon rêve, un inconnu qui fait peur. La noirceur de cet horizon avait noircit les coeurs et les âmes.
Ce paradis n'était-il qu'un rêve ?
"Seigneur Diaz, nous attendons votre ordre pour lancer l'assaut !" déclara un homme de grande taille.
Non, il avait été détruit par les Hommes !
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